Conclusion

Récapitulation. Si nous laissons de côté le texte initial de sensibilisation, les éléments clivés dans cette succession de huit exercices ont été : des sujets grammaticaux (ex. 2, 3, 6), des compléments d'objet indirect (ex. 1, 4), des compléments circonstanciels (ex. 5, 7, 8), groupes prépositionnels nominaux ou à l'infinitif (7) et gérondif (8).

Les différents clivage ont visé à mettre en relief des réponses à des « questions » explicites (ex. 2) ou implicites (l'alternative « icône sacrée ou icône culturelle ? », ex. 3 et 4, la justification du thème d'un rapport de stage, ex. 5) ; ainsi que des réponses à des objections possibles (ex. 7 et 8). On a pu observer des contrastes entre deux éléments, A et B, dont l'un seulement est mis en relief par le clivage (ex. 3, 4, 6).

Il existe aussi des formes plus « polémiques » de clivage, qui soulignent encore davantage les oppositions, en usant de la négation, selon les patrons [ce n'est pas x que/qui..., c'est y] ou [c'est y et non x que/qui...]

Par exemple :

  • « Contrairement à ce qu'écrivait dans Le Monde le prix Nobel de littérature G. Grass, ce n'est pas la puissance atomique d'Israël qui menace la paix, c'est l'atome iranien. » (à considérer comme une simple opinion journalistique parmi d'autres)

  • « L'intégration simultanée de six nouveaux pays membres, situés en Europe de l'Est, a été imposé d'en haut, sans débat dans l'opinion publique. C'est cet élargissement et non le traité constitutionnel qui a nourri le mécontentement des électeurs français contre l'Europe lors du referendum de 2005. »

Conclusion. Le clivage est un outil puissant pour préciser votre opinion personnelle relativement à d'autres opinions que vous n'avez pas besoin d'expliciter. Pensez à vous en servir, dans votre communication orale aussi bien qu'écrite. Il vous permettra de satisfaire à une exigence universitaire que vous avez peut-être du mal à intégrer : la nécessité, quand vous énoncez vos idées, de vous positionner par rapport à des points de vue, à des théories, de répondre par avance à des questions qu'on pourrait vous poser ou à des objections qu'on pourrait vous opposer. Il n'est pas possible d'en faire un usage trop fréquent : une ou deux fois par page suffisent le plus souvent. Mais il est alors particulièrement efficace.