Comprendre
Alors bref ? Prendre goût au café
Lisez le texte suivant :
Le café Il y a environ sept cents ans, au cœur du Yémen, un troupeau de chèvres appartenant à un couvent gambadait parmi les maigres arbustes assez vigoureux pour s'accrocher à un sol volcanique recouvert de laves. Depuis quelques jours, ce troupeau paraissait avoir perdu le sommeil : pendant la nuit, au lieu de dormir, les chèvres se poursuivaient sans arrêt, ne s'arrêtant que pour bêler à la lune. Le berger, inquiet, voulut en avoir le cœur net. Il les suivit dans leur ascension quotidienne. Il ne tarda pas à s'apercevoir que les bêtes prenaient un vif plaisir à brouter un petit arbuste, semblable à un laurier, chargé de baies rouges aux reflets violets. Il en cueillit quelques-unes qu'il porta au supérieur du couvent ... Celui-ci, curieux, eut un soir l'idée de les faire griller. Un parfum délicieux emplit alors la pièce. Ayant pilé ces fèves brunies par la chaleur, il versa dessus de l'eau bouillante et obtient une infusion dont il but une grande tasse ; il la trouva délicieuse. Puis, il se mit au lit, mais il n'y trouva pas un sommeil réparateur ... A minuit, chargé de réveiller les moines pour la prière, il fit boire à chacun quelques gouttes de la miraculeuse liqueur. Cette nuit-là, les dévotions, pénibles d'ordinaire, furent accomplies avec entrain et dans la joie. Dès lors, l'habitude était prise : chaque soir, à l'heure de la prière, les moines buvaient une tasse de ce breuvage fumant et parfumé, qui les aidait dans l'accomplissement de leurs devoirs religieux. Le café - tel que nous le connaissons ou à peu près - était né. Aussitôt, son usage se répandit très rapidement dans toute l'Arabie. Bien plus tard, au milieu du dix-septième siècle, il fit son apparition en Europe où il fut d'abord introduit en France, à la Cour du Roi de France qui lui réserva un accueil enthousiaste. De nos jours, son usage est très répandu à travers le monde et il connaît un succès qui ne s'est jamais démenti. |
Parmi les quatre textes suivants, un seul résume bien le texte "Le café". Faites le bon choix.
Votre choixChoix attenduRéponse
Les qualités exigées d'un résumé sont d’abord la fidélité au texte d'origine, la conservation des informations, et la qualité de la reformulation.
Le résumé 2 n'est pas fidèle au contenu de l'original : il fait disparaître le rôle du supérieur du couvent, en attribuant au berger l'initiative de faire griller et infuser les baies que boiront les moines. Le résumé 1 est incomplet, car il laisse de côté une information essentielle : l'effet produit par l'absorption du café chez le supérieur du couvent, puis chez les moines, ainsi que l'intérêt que présentait cette découverte. Quant au résumé 4, il cherche à illustrer une stratégie désastreuse, celle du résumé "patchwork", composé d'une juxtaposition de citations du texte. Il cumule presque tous les défauts : absence de reformulations synthétiques, détails inutiles (les "maigres" arbustes), informations secondaires sans intérêt ("il les suivit dans leur ascension quotidienne"), omission d'information essentielles (l'effet de cette boisson sur le supérieur et les moines), absence de liens logiques pour donner de la cohérence au texte.
Le résume 3, en revanche, présente une bonne fidélité au contenu du texte. Il comporte toutes les informations importantes, propose des reformulations synthétiques ("il en fit boire aux moines qui purent alors prier facilement"), et explicite les liaisons logiques ("mais, alors, donc, ainsi"), ce qui favorise la cohérence du texte.