Comprendre
Que se passe-t-il quand l'auxiliaire est être ? Comment reconnaît-on que l'auxiliaire est être ? Telles sont les questions, a priori très simples, sur lesquelles nous allons travailler brièvement dans l'exercice qui suit.
Attention à ne pas ajouter d'espace avant ou après les lettres que vous ajoutez, attention à ne pas mettre d'espace dans les trous que vous voulez laisser vides. |
N'oubliez pas de cliquer à la fin sur Et n'oubliez pas non plus de regarder la reprise qui suit le corrigé : vous y trouverez une explication pour chaque mot qui vous aura posé problème, ainsi qu'une synthèse récapitulant ce que l'exercice vous aura permis de mettre en évidence. |
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Vous pouvez aussi, si vous le préférez, aller directement lire la fiche synthétique qui reprend tous les résultats, sans passer de temps sur la correction des exercices, où tout est redit plusieurs fois. |
Être ou pas être ?
On voit ici que, sauf dans le cas des verbes pronominaux[1] que l'on traitera plus tard, le participe passé suivant l'auxiliaire être se comporte toujours comme un adjectif et donc s'accorde en genre et en nombre avec le groupe nominal qu'il qualifie : il se comporte en fait comme un adjectif attribut du sujet[2], s'accordant à ce titre avec le sujet en question.
Elle est arrivée[3] tard dans la nuit, alors que les habitants étaient endormis[4].
Elles sont invitées[5] à participer à une randonnée.
Sont visées[6] en priorité les interconnexions entre notre réseau et les réseaux espagnol, belge et italien. (d'après Rapports Sénat)
Mathilde et Isabelle se sont téléphoné[7].
Ne t'inquiète pas, elles vont arriver. Elles auront juste été un peu retardées[8] au collège.
Ils restent blessés[9] malgré les paroles réconfortantes que nous leur avons adressées.
Par conséquent, la règle est la même :
qu'il soit l'auxiliaire permettant de conjuguer le verbe aux temps composés[11]
ou qu'il s'agisse non pas d'un auxiliaire mais d'un simple verbe d'état[12] introduisant un attribut[2].
La seule limite est celle des verbes pronominaux, qui se conjuguent pourtant avec l'auxiliaire être[13], mais pour lesquels la règle d'accord semble très différente.
Attention au fait que cet auxiliaire être peut être lui-même employé à une forme composée[14]. Il se trouve en effet qu'il se conjugue quant à lui avec l'auxiliaire avoir[15]. On aura par conséquent dans ce cas deux auxiliaires qui se suivent, l'un étant avoir, et l'autre étant être ; on peut dès lors hésiter sur l'auxiliaire à prendre en compte. En fait ce ne sont pas deux auxiliaires qui se suivent, mais un seul, en l'occurrence être, qui se présente sous une forme composée, donc avec avoir.
Autant dire que lorsque l'on trouve ainsi deux auxiliaires qui se suivent, c'est en fait le second qui compte, le premier n'étant là que parce que le second est à un temps composé.
A nouveau, on voit aisément si le participe doit ou non être accordé en le mettant au féminin : c'est le cas avec les participes qui se terminent par une consonne muett[16]e, tels joint, détruit, écrit, inclus, etc.
Et là encore, pour décider de l'accord avec les autres participes, on peut toujours les remplacer par un participe à consonne muette : si celui-ci change de forme au féminin, ce doit être le cas du participe de départ, qu'il faut donc accorder. Il faut cependant se méfier un peu de ses intuitions avec les participes passés, l'école ayant eu pour effet que certains ne savent plus faire aucun accord, tandis que d'autres appliquent les règles scolaires à la lettre et ont perdu toute intuition sur la question. On revient sur ce problème en fin de module.
Voilà : vous avez maintenant les règles et les raisons qui expliquent les accords et les non-accords qui se font lorsqu'apparaît l'auxiliaire être. Reste à vérifier que vous avez compris et que vous avez retenu. Pour cela, à vous de jouer : répondez aux questions qui suivent et formulez vous-mêmes les explications qui viennent d'être vues. |
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