Royer Jean-Yves / Roièr Joan-Ives (1944)

Jean-Yves Royer / Joan-Ives Roier

Jean-Yves Royer© Photo : Georges Souche

Originaire de Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence, où il réside, cet auteur, trop rare, a exercé de multiples métiers. De psychologue à l’origine, il a été enseignant, acteur (dans les années 1970), berger, peintre, sommelier professionnel. Historien, paléographe, il a déchiffré de nombreux textes médiévaux dont certains ont fait l’objet d’éditions.

Journaliste et chroniqueur, on lui doit de nombreux articles, tant sur le net que dans la presse écrite, dont notamment une chronique hebdomadaire en provençal (signée L’agachaire) dans La Provence (édition Alpes) depuis 1997, chronique reprise sur le site de l’IEO 06.

Nourri de littérature orale par l’intermédiaire de sa grand-mère et de ses nombreux collectages (contes, chansons, proverbes, mimologismes…), amoureux des arts culinaires, il nourrit son œuvre de ces savoirs qu’il articule heureusement avec son immense culture classique, notamment dans le domaine de la littérature baroque occitane, avec une prédilection pour Bellaud de la Bellaudière. Cette prédilection se lit notamment à travers les titres de ses deux recueils de sonnets : Les temps passats (Jorn 2006), inspiré des Passatemps de Bellaud, recueil de 151 sonnets dont une trentaine figuraient déjà dans un élégant recueil autoédité en 1980 : Òbras en rimas (jeu sus les Obros e rimos de Bellaud). Nous donnons ici la présentation de l’éditeur en ligne sur le site de Jorn :

«Ces 151 sonnets découpent une existence comme autant de fenêtres ouvertes sur « les temps passés », dans la région natale de Forcalquier ou ailleurs : scènes secrètes, paysages insolites, portraits pittoresques, plaisirs minuscules, drames intimes. Jean-Yves Royer nous raconte sa vie, ou plutôt égrène ses souvenirs par séquences discontinues calibrées par les 14 vers réglementaires scandés et rimés avec une rigueur classique. Et quand le nombre se fait trop étroit, il agence des cycles de sonnets pour évoquer tel épisode de sa vie. Il en faut bien six pour détailler ce repas mémorable et touchant dévoré un jour de permission pendant son service militaire dans une improbable auberge de campagne tenue par un vieux couple, et douze pour raconter sa première affectation d’instituteur au Villard-Bas d’Allos dans une maison hantée.

De son maître Bellaud de la Bellaudière dont il est nourri, Jean-Yves Royer a repris, outre le titre inversé et le nombre de sonnets de son dernier recueil, la fantaisie baroque, la métaphore inattendue et concrète, une parole poétique à la fois spontanée, puissante et maîtrisée, le goût des plaisirs de la table et du lit, un érotisme salubre et cru. Ces Temps passés sont 151 plats savoureux et jubilatoires servis par un poète maître-queux dans une langue provençale naturelle et drue.»

Couverture de "Lo Caladaire"

« Per rebocar l’ostau de nòu
Tomban lei gips e lei mortiers vièlhs
Tròban dessota una arcade tapada. » : début de l’œuvre Lo Caladaire. [En enlevant les plâtres et les vieux mortiers pour recrépir la maison, on découvre une arcade bouchée.].

Son œuvre littéraire éditée comprend aussi un recueil de contes modernes inspirés de la créativité populaire, et un oratorio / cantate : Lo Caladaire (Jorn, 1997), écrit pour une composition musicale dirigée par Miquèu Montanaro, avec la voix du chanteur René Sette, également spécialiste de maçonnerie traditionnelle (chaux, pierre sèche). Un « caladaire » est celui qui construit des calades : chaussées faites de pierres plantées verticalement en ordre serré.

Pour René Sette également, Royer écrivit Joan dei Pèiras, adaptation d’un conte du Breton Per-Jakez Helias. On en trouvera une belle critique sur le blog Mescladís e còps de gula. L’œuvre poétique de Jean-Yves Royer a inspiré de nombreux musiciens. Déjà, dans les années 1980, le chanteur Frédéric Bard avait interprété son sonnet « Au flipper dau cafè ». Actuellement, outre René Sette, le trio Hum interprète aussi ses sonnets. Voir présentation sur le site Aquò d’aquí.

 

 

 

 

 



Les temps passés

Le renard va peut-être passer par la fenêtre, et le loup le suivra certainement. Je vais me blottir au fond de mon lit, par peur de la mort qui frappe au carreau. Dans les vieilles maisons les pièces s’écroulent ; nous nous glissons sous les portes pourries ; nous jouons dans les ruines, les caves et les grottes, y apprivoisant mal nos peurs. Dehors il n’y a personne, que la pluie qui tombe ; dans la rue un petit cherche la balle qu’il a perdue, oubliant son goûter. La pluie coule à nouveau le long de mon nez. Aujourd’hui les rêves sont fanés, les loups bien fatigués, et ma maison m’est une tombe.

Les Temps passats, Montpeyroux, Jorn, 2006, p. 20. Version française de l’auteur.

Les Temps passats

Lo rainard vai bensai passar de la fenèstra,
e lo lop de segur li vendrà puei darrier ;
me’n vau agromolir au fins fons de mon liech,
de la paur de la mòrt que pica per les èstras.
Dedins les ostaus vièlhs lei membres se desgrunon ;
les pòrtas son poiridas, e dessota passèm ;
dins lei roïnas, les cròta’ e lei baumas juguèm,
l’i adomegent de paurs que per tant l’i contúnion.
De fòra i a degun, que la plueia que tomba ;
un pichòt per carriera es aquí a cercar
la bala qu’a perduda, oblident son gostar.
La plueia tornarmai raia lòng de mon nas ;
les pantais an passit, lei lops ara son las,
e l’ostau onte siáu me vèn coma una tomba.

Les Temps passats, Montpeyroux, Jorn, p. 20.




Entretien avec l’auteur


Je n’ai jamais pris la décision d’écrire. J’ai griffonné des pages sans trop d’idées (genre réflexions personnelles ou surtout épanchements affectifs divers et variés), d’abord en français bien sûr, puis assez vite en occitan. J’avais sans doute envie d’écrire (à l’école déjà, j’aimais bien les rédactions) mais ne voyais pas du tout quoi, ni comment…
En fait, la totalité de ce que j’ai écrit en français, et tout ce que j’ai publié en occitan (à une seule exception près) résulte de demandes ou de commandes. Et dans un domaine comme dans l’autre, comme apparemment ça devait plutôt plaire, ça a fait boule de neige… Ensuite il y a un peu de tout qui s’en mêle, notamment le challenge…

La raison principale est pour moi une question d’adéquation de la langue à l’écriture littéraire. En français, j’ai l’impression de parodier des trucs sans parvenir à être moi-même, ni à dire ce que je sens et veux vraiment. Cette langue est tellement usée, contrainte, canalisée par les académismes, qu’on s’y perd d’autant plus qu’on la connaît bien. Il est particulièrement agaçant de s’en rendre compte… Ça ne pose pas trop de problèmes pour des textes non littéraires, où il est facile de prendre le style correspondant au type de choses que l’on rédige (quitte à le bouleverser un peu en passant par quelque vanne), mais je ne pourrais pas écrire de poésie en oïl. Si ce n’est (ce qui m’arrive parfois) quelque blague, toujours forcément plus ou moins parodique, pour des amis seulement francophones.
Pour dire les choses autrement, quand j’écris en français c’est cette langue qui me parle, alors que quand j’écris en oc c’est moi qui parle. Na !

L’occitan est pour moi une langue apprise, héritée et reconquise à la fois. Tout gosse, ce n’est qu’en occitan que ma grand-mère me faisait les jeux sur les doigts, m’apprenait des bricoles pour enfants, me disait des contes, des chansonnettes… (Mon oncle – son fils – y ajoutait à l’occasion un répertoire plus coquin.) Peut-être commençait-elle parfois ses contes en français ? (Pour le reste, je ne pense pas qu’elle ait un seul instant imaginé qu’on pouvait traduire ces trucs-là : Aqueu vòu de pan… etc.) Mais de toute façon, les formules récurrentes qui émaillent les contes (je pense au « branca, branqueta, escala sus ma faveta » du haricot magique) n’étaient jamais traduites et devaient l’amener à continuer dans la même langue ; mais je n’ai aucun souvenir certain à cet égard. Ce sont ces formules que j’ai d’abord retenues et lorsque, plus tard, je lui ai demandé de me redire ces contes, elle ne l’a jamais fait qu’en occitan.
J’ai également quelques souvenirs d’énoncés en oc de ma part (cf. le « santibèli a bon marcat » du sonnet XI des Temps passats). J’en ai d’autres en tête. Comme cette scène de ma mère en train de me laver (je n’étais donc pas bien grand) qui m’avait mis du savon dans l’œil avec le gant de toilette. Je m’étais alors écrié, en colère : « Capon de Bon Dieu ! ». Ma mère m’avait engueulé en me disant que c’était des gros mots, mais ils m’avaient semblé parfaitement adaptés à la situation…
La reconquête a démarré au printemps 1960 (j’avais 15 ans ½) avec les stages du Calen de Marselha, puis avec aussi ceux de l’IEO à partir de 1963. Très vite, ils m’ont incité à me retourner vers ma grand-mère et à baragouiner en oc avec elle, avant d’en arriver à le parler normalement. Comme c’était sa langue maternelle, elle n’a eu aucune peine à me suivre. Finalement, les dix ou douze dernières de sa vie, nous n’avons pas dû nous dire un seul mot de français. Elle avait d’ailleurs parfaitement compris ma démarche, et souvent me faisait part d’un mot, d’une expression, d’un proverbe, d’une chanson… qui venaient de lui revenir.
Cela se passait dans un contexte familial très particulier. Mon père était lorrain et jusque-là c’était lui qui dans la famille avait fait les plus longues études (il avait le Brevet !). Il détenait le savoir linguistique, et finalement le savoir tout court. Il reprenait ma mère quand elle faisait une faute de français (par exemple quand elle articulait le « l » final de « fusil », ce qui paraît-il ne se fait pas), alors que lui n’était jamais parvenu à prononcer convenablement lo Viou ou même la Fònt de Lòna… Lorsque moi, qui étais lycéen, puis étudiant, je me suis mis à l’école de ma grand-mère, c’est elle qui est devenue la référence en la matière et la détentrice du savoir. Celui de mon père m’intéressait d’autant moins que je l’y dépassais depuis longtemps. Ce qui n’allait pas sans problèmes familiaux, surtout que la même différence se retrouvait dans tous les domaines, de l’alimentation à la politique. Avec d’un côté mon père et sa mère, de l’autre ma grand-mère, ma mère et moi. (Mon frère était d’abord dans le camp paternel, mais il avait assez vite rejoint le nôtre.) Mais cela serait une longue histoire à raconter… Pas sans intérêt du reste. D’autant que ma famille paternelle était de la Lorraine germanophone. Autrement dit, aucun de mes quatre grands-parents n’avait eu le français pour langue maternelle. Je n’ai d’ailleurs réalisé que tout récemment que mon père, de 1915, était né Allemand…
Mais je ne suis pas sûr que le côté grand-mère-patrie, ni même peut-être ma découverte progressive de nos lettres, auraient suffi à me projeter dans l’appropriation personnelle complète de l’occitan sans la rencontre dans nos stages avec de jeunes Catalans (notamment Roger Rodés de Barcelone en 1963, Reynald Dedies du Roussillon l’année d’après). Avec les Barcelonais notamment, qui ne parlaient jamais français. Un demi-siècle après, tous sont restés des amis très proches, même si on ne se voit pas souvent. Et on ne s’est toujours pas parlé en français… C’est avec eux, qui vivaient leur langue au quotidien, que j’ai eu le désir de faire pareil.
À partir de 1960 (mais j’avais déjà lu Mirèio l’année d’avant, en français surtout sauf les deux ou trois premiers chants), j’ai découvert à la fois les troubadours et les grands écrivains occitans (Belaud au Calen en 1963 dans un cours de Guy Martin), et je découvrais dans les stages susdits les modernes, les personnes en même temps que leurs œuvres. Parmi les anciens, j’ai très vite accroché avec les troubadours (le côté rêverie médiévale avec ruines forcalquiérennes), Mistral toujours et, de plus en plus, avec Belaud. Pour les modernes, surtout Lafont, Max Roqueta, Manciet, Bodon.


Je peux les analyser, vu qu’elles résultent de processus parfaitement conscients, mais je n’en ai pas vraiment le sentiment quand j’écris. Cela dit, j’ai longtemps hésité entre différents degrés de rapports avec la langue entendue localement, entre le dialectalisme assez exacerbé de Plauchud (qui en traduit la variabilité orale, ce qui l’amène à écrire un même mot de deux ou trois façons différentes dans un même texte) et un provençal plus central. J’ai fini par retenir quelques traits comme marqueurs (sabo, lei/les…) considérant les autres comme des faits de parole, des réalisations contextuelles. Je continue néanmoins à prononcer viujat ce que j’écris vuejat…
On notera qu’en même temps que je me mettais à parler occitan avec ma grand-mère, je découvrais aussi – dans des rencontres personnelles – les autres parlers d’oc. Je remarquais à cette occasion que, lorsque j’avais à la maison des copains de tout l’ensemble occitano-catalan, vallées italiennes y compris, ma grand-mère, non seulement n’avait aucun problème pour parler avec eux, mais se mettait à utiliser une langue d’une très grande pureté, sans les francismes habituels qu’elle employait au quotidien. J’ai remarqué du coup, non sans surprise, que de nombreux traits que je pensais propres à leurs parlers se retrouvaient également ici, bien que moins fréquemment. Ainsi ma mère disait parfois quicòm et pas seulement quauqua ren, et le h aspiré gascon pouvait s’entendre à Forcalquier (h.ant de puta)…

Peu d’auteurs se plaignent – dans quelque langue que ce soit – d’avoir trop de public… Mais le mien (les miens ?) m’étonnera toujours, d’autant que je n’ai pratiquement jamais rien fait pour chercher à l’atteindre. Un jour j’apprends par hasard que tel maire de la région (que je connais juste de vue et à qui je n’ai pas le souvenir d’avoir un jour adressé la parole), quand il n’a pas le moral, se plonge dans mes contes ; de voir un jour deux de ceux-ci portés sur une scène d’un département voisin ; que telle mémé (qui n’a jamais lu auparavant un seul mot d’occitan, mais dont c’est la langue maternelle) recopie toutes les semaines ma chronique de l’Agachaire (chronique dans l’édition des Alpes du journal La Provence, chaque dimanche, en ligne sur http://ieo06.free.fr/spip.php?article1646) sur un cahier d’écolier et s’amuse à lui ajouter une traduction, histoire de vérifier qu’elle comprend bien tout ; que des jeunes dont j’ignorais qu’ils comprenaient seulement la langue n’en manquent jamais une ; que tel homme hospitalisé pour une maladie grave a retrouvé le moral en lisant mes sonnets ; d’entendre des jeunes réciter tel de ces sonnets, que moi-même j’aurais eu du mal à dire par cœur…
Quant aux types de rencontres, je pense avoir participé (et continue à le faire) un peu à tout, des scolaires aux étudiants en passant par les festivals de poésie, les journées du livre où l’on signe, ou les soirées d’associations… Sans parler des interviews diverses sur tous les médias possibles ou la remise de prix littéraires… La plupart du temps, la réaction est là aussi étonnante, voire proprement stupéfiante… J’en conclus que l’attente est extrêmement forte, et je suis étonné d’y répondre au moins un peu…

Je n’ai jamais eu de problème pour publier en oc. Viure avait publié mes premiers poèmes en prose (inspirés dans leur principe par L’estrella d’en Perris de J.-V. Foix ; mais c’est aussi toute une histoire). Par la suite, à part Obras en rimas qui était une sorte de jeu avec un imprimeur local (j’avais presque tout fait moi-même : composition, maquette, montage…) – histoire de faire un peu le caco au prochain stage de l’IEO – tout ce que j’ai publié est le résultat de commandes, qu’il s’agisse d’Alpes de Lumière pour Nòu còntes nòus ou des Temps passats (sur ses 151 sonnets, 96 on été écrits spécialement pour ce recueil), sans parler de pièces isolées dans des revues diverses.
Quant à savoir si nos maisons d’édition sont suffisamment aidées, j’ai tout lieu de penser que non…

La presse occitane fait ce qu’elle peut, plutôt pas mal. Sauf exceptions le plus souvent militantes, la presse généraliste ignore scandaleusement à peu près tout ce qui est occitan (sauf à resservir indéfiniment les vieilles caricatures racistes), à plus forte raison s’il s’agit de littérature.

Influence très majoritairement occitane. Même si j’aime beaucoup Rimbaud ou Genet, ils m’influencent moins que Belaud de la Belaudière.

Jean-Yves Royer – L’œuvre de création

  • 1967 : « Lo campanier e lei topins » (extrait), in Viure n° 9.
  • 1973 : « Un manescrich ? » (nouvelle), Obradors, Novèla Tièra, 1.
  • 1979 : Nòus còntes nòus d’entre Ròse e Durença (contes provençaux), Les Alpes de Lumière.
  • 1980 : Obras en rimas (sonnets provençaux), Forcalquier, Odim.
  • 1981 : « Un 24 de décembre a Sant-Michèu », conte, in Lou Liame de San Micheu, dernier trimestre 1981.
  • 1994 : « Sonnets provençaux », in Propos de Campagne n° 2, Forcalquier.
  • 1997 : Lo Caladaire, Montpeyroux, Jorn.
  • 1997 : Trois poèmes, dans « Poètes provençaux d’aujourd’hui » (collaboration), Polyphonies, Paris, La Différence.
  • 1998 : « Lo Pèire » (récit), in Armanac de Mesclum, Marseille.
  • 2001 : « Sonnets provençaux », in 7305 jorns, Jorn, Montpeyroux.
  • 2004 : « Sonnets provençaux », in Antologia de la nòva escritura occitana, Jorn/Le temps des cerises.
  • 2004 : Verdon don, in « verdons d’oc », Verdons N° 14, Aups.
  • 2006 : Les Temps Passats (sonnets occitans avec traduction française), Montpeyroux, Jorn. Prix Jaufré Rudel 2007.
  • 2006 : Deux chansons extraites de Joan dei Pèiras, conte musical, texte provençal et traduction française, in « La pierre le bois », Verdons N° 19, Aups, avril 2006. L’ensemble complet demeure inédit.

Jean-Yves Royer – Ouvrages et articles de recherche

  • 1977 : Nouveaux regards sur l’histoire de Forcalquier, Les Amis de Forcalquier.
  • 1978 : Forcalquier au temps de la peste (Délibérations du conseil municipal, 1478-1479, texte provençal intégral publié, traduit et annoté), Les Alpes de Lumière.
  • 1979 : La femme à la fontaine (en collaboration avec Pierre Martel), Les Alpes de Lumière.
  • 1980 : L’engienh bec de grua (La construction d’une grue à Apt en 1431, texte provençal inédit publié, traduit et annoté), Forcalquier, Odim.
  • 1981 : Noëls de bêtes et santons de bois, Les Alpes de Lumière.
  • 1981 : Le roi, la bastide et les deux seigneurs (Supplique au roi René du seigneur et de la communauté de Cucuron, Vaucluse, texte inédit de 1474), Avignon, Institut d’Études Occitanes.
  • 1986 : Forcalquier (monographie), Forcalquier, Odim.
  • 1988 : « Le journal de Noë de Barras » (Un entrepreneur en transhumance au XVe siècle ; fac-similé, texte, traduction, notes et commentaires), Les Alpes de Lumière.
  • 1990 : « Archéologie en Pays de Forcalquier » (collaboration), Les Alpes de Lumière.
  • 1991 : Forcalquier, Le Temps Retrouvé, Marguerittes, Equinoxe.
  • 1992 : Le Pays de Forcalquier, Le Temps Retrouvé, Marguerittes, Equinoxe.
  • 1993 : « Pays de Sault et d’Albion », (collaboration), Les Alpes de Lumière.
  • 1994 : Haute-Provence (collaboration), Paris, Guides Gallimard.
  • 1995 : Le Gros Souper, Histoire d’une tradition, Cave de Cairanne.
  • 1996 : Le village perché, Histoire d’une tradition, Cave de Cairanne.
  • 1997 (à partir de) : L’agachaire, chronique hebdomadaire en provençal, dans La Provence. 1998 : « Les Baronnies au Moyen Âge » (collaboration), Les Alpes de Lumière.
  • 1998 : Un alambic au pied de la montagne (des droguistes de Lure aux distillateurs de Forcalquier), Volx.
  • 1999 : « Transhumants au XVe siècle : les carnets de voyage », in Transhumances, Grenoble, L’Alpe.
  • 2001 : « Tradition orale en haute Provence : chansons », Les Alpes de Lumière.
  • 2001 : « Le partage des eaux à Puget-Théniers au XVIe siècle » (texte provençal présenté, publié, traduit et annoté), in Au fil de l’eau, Nice, Écomuséee du pays de la Roudoule.
  • 2002 :« La vie pénible et laborieuse du colporteur Esmieu » (collaboration), Les Alpes de Lumière.
  • 2003 : « Les transhumants du Roi René », in « Bergers », Aups, Verdons n° 11, 2003.
  • 2004 : « Lure : encyclopédie d’une montagne provençale » (codirection et collaborations), Les Alpes de Lumière.
  • 2004 : « Damàs Arbaud, Chants populaires de la Provence, Questions sus una òbra », in C. Torreilles et M.J. Verny, éd., Contes e cants, Les recueils de littérature orale en pays d’oc, XIXe et XXe siècles, Université de Montpellier III. Disponible en ligne : Damàs Arbaud, Chants populaires de la Provence, questions sus una òbra
  • 2007 : Tour des savoirs et saveurs de la montagne, pages 30 à 202 et révision générale. Programme Interreg III A ALCOTRA.
  • 2008 : « Glandeurs transhumants », in Cochons et cochonnailles, Grenoble, L’Alpe.
  • 2009 : La montagne enseigne, savoirs et saveurs des vallées alpines (collaboration), Torino, Italia.
  • 2009 : La montagna insegna, saperi e sapori delle vallate alpine (collaboration: La cucina di tutti i giorni), Torino, Italia. Traduction italienne du texte précédent.
  • 2010 : « Trois zooms sur une scripta », in « Graphie et représentations graphiques de l’occitan du XVIe au XVIIIe siècle », Lengas n° 62, pages 29 à 86, Montpellier, PULM.

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Jean-Yves Royer – Filmographie

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