Lafont Robert (1923-2009)

Robert Lafont

Robert Lafont.

 

Robert Lafont est une des figures majeures de l’occitanisme, tant par son œuvre littéraire et scientifique que par son action militante. Né à Nîmes en 1923, le 16 mars (jour du bûcher de Montségur), il est élevé, en l’absence de ses parents fonctionnaires, par ses grands-parents maternels qui ne parlaient entre eux que provençal. C’est d’eux qu’il hérite la langue occitane, dont il découvre la dignité à quatorze ans, à la lecture de Mirèio, et à laquelle il consacrera sa vie, sous la figure tutélaire de son grand-père.

Sa bibliographie, qui compte plus d’une centaine de volumes et un millier d’articles, se répartit entre création littéraire, réflexion politique et historique, recherche scientifique dans le domaine de la linguistique et de la littérature. Les livres s’engendrent les uns les autres, franchissant les limites des genres, au point que la figure de l’universitaire occulte parfois celle de l’écrivain, l’un des plus grands du XXe siècle.

Dès la fondation en 1945 de l’Institut d’Études Occitanes, à laquelle il participe, il s’impose très vite comme l’une des têtes pensantes du mouvement occitaniste : il est secrétaire général de l’IEO de 1950 à 1958, président de 1958 à 1962, fondateur du Comité occitan d’études et d’action (COEA, qui tentera d’associer occitanisme et luttes sociales), ainsi que de plusieurs revues, Viure, Dire, Lengas, Amiras, Revista Occitana, théoricien du colonialisme intérieur et du régionalisme (La Révolution régionaliste, 1967 ; Sur la France, 1968 ; Décoloniser en France, 1971 ; La Revendication occitane, 1974 ; Autonomie. De la région à l’autogestion, 1974).

Après l’avènement de la gauche au pouvoir en 1981 et la désillusion qui lui fait suite dans « le camp occitan », il tente de sortir de l’impasse par le haut, en intégrant le mouvement occitaniste dans une perspective européenne, collaborant notamment avec les militants catalanistes qui obtiennent au même moment en Espagne une forme d’autonomie et l’officialité de leur langue (une langue que Robert Lafont pratiquait couramment). De cette période datent plusieurs essais « européistes » : Lettres de Vienne à un ami européen (1989) ; Temps tres [Temps trois] (1991) ; Nous, Peuple Européen (1991) ; La Nation, l’État, les Régions (1993).

Remarquable pédagogue, fortement impliqué dans la commission pédagogique de l’IEO, il est d’abord professeur de lettres classiques dans le secondaire, à Bédarieux, Sète (où Yves Rouquette sera son élève), Arles, puis Nîmes. Il entre à temps plein à l’Université Paul Valéry en 1964. Son travail scientifique couvre plusieurs domaines. En linguistique, il codifie le provençal selon la norme classique, fonde les études sociolinguistiques autour de la notion de diglossie et élabore une théorie globale entièrement nouvelle, la praxématique, qui replace le sujet au cœur du langage, à contre-courant du formalisme structuraliste alors en vigueur. Sur la fin de sa vie, il applique les principes de la praxématique à l’étude des racines indo-européennes, proposant une théorie innovante pour expliquer leur formation (Schèmes et motivation : le lexique du latin classique, 2000 ; Praxématique du latin classique, 2001).

Dans le domaine de l’histoire littéraire, son activité est également inlassable. Il produit la première étude véritablement critique de l’œuvre de Frédéric Mistral (Mistral ou l’Illusion, 1954, 1980) et la première histoire exhaustive de la littérature occitane, qui fait toujours référence (Nouvelle Histoire de la Littérature occitane, 1970, avec Christian Anatole), en même temps qu’il redécouvre et analyse la poésie occitane de l’époque baroque (Petite anthologie de la Renaissance toulousaine de 1610, 1960 ; Renaissance du sud. Essai sur la littérature occitane au temps d’Henri IV, 1970 ; Baroques occitans. Anthologie de la poésie en langue d’oc – 1500-1660, 2002).

Comme médiéviste, Robert Lafont a analysé la poésie lyrique troubadouresque (Trobar, 1972 ; Trobar, 4 volumes, 2006), établi l’origine occitane de la Chanson de Roland, composée en Navarre sur la route de Saint-Jacques de Compostelle (La Geste de Roland, 2 volumes, 1991), et proposé une étude synthétique du sujet chevaleresque épique et lyrique (Le Chevalier et son Désir. Essais sur les origines de l’Europe littéraire, 1992 ; La source sur le chemin. Aux origines occitanes de l’Europe littéraire, 2002).

L’écrivain Robert Lafont a traité tous les genres. Il entre en écriture comme poète en 1946, avec Paraulas au vièlh silenci, de ton élégiaque et d’inspiration naturelle, que suit en 1957 Dire. Ce recueil, qui rassemble des poèmes écrits entre 1945 et 1953, se divise en trois moments (Dire l’amor lei causas, Flaüta sorna enamorada, Dire l’òme lo segle), où se ressent l’euphorie sensuelle d’influence surréaliste. Le livre témoigne de l’évolution du poète, entre la nostalgie d’une patrie moins géographique qu’intérieure et la projection dans l’avenir, où le plus objectif travail de construction pour la cause occitane rejoint la passion humaine la plus irrationnelle. Après Aire liure (1974), qui reprend une partie de Dire en lui incorporant d’autres poèmes, la poésie de Robert Lafont s’infléchit, elle recourt davantage à des contraintes formelles, qui ouvrent de nouvelle voies thématiques. Le poème Lausa per un soleu mòrt e reviudat (1984) est un triptyque construit sur trois moments : la bataille de Poitiers (732), le couronnement de Frédéric Ier en Arles (1176) et la prise de Grenade (1492). Il évoque, en vers le plus souvent rimés et mesurés, l’épopée d’un Moyen-Âge où s’affrontent Maures et Chrétiens. La même inspiration historique se déploie dans La Gacha a la cisterna (1998), en trois parties également, mais thématiques cette fois : Dieu(s), Homme(s), Espace(s). Tout le poème est composé de quintils de décasyllabes (strophes de cinq vers), parfaitement rimés selon le principe d’une terza rima un peu plus complexe, où la phrase torrentueuse déborde sans cesse le cadre immuable de la strophe, mimant le cours de l’Histoire qui déferle sur la citerne immobile, symbole de la mémoire. Le guetteur à la citerne se fait le narrateur de cette légende des siècles, il raconte les guerres et les massacres perpétrés au nom des différents dieux, puis l’oppression subie par les esclaves, paysans et ouvriers, enfin les différents espaces qui construisent nos vies (la femme, la mer, le ciel et le cosmos). L’écriture poétique de Robert Lafont s’achève par un retour au lyrisme dans Cosmographia monspessulanensis (2000) et par sa traduction vers à vers (en vers blancs de seize syllabes) de la partie centrale de l’Odyssée relatant les tribulations maritimes d’Ulysse : Lo viatge grand de l’Ulisses d’Itaca (2004). Le volume posthume, Poèmas, 1943-1984 (2011) rassemble toute sa production jusqu’à la Lausa.

Le théâtre de Lafont, 17 pièces éditées, seules ou en recueils, se divise nettement en deux périodes. La première est marquée par un théâtre de texte, entièrement écrit en oc, reprenant quelques grands thèmes proprement occitans (La Loba, 1959 ; Ramon VII, 1967) ou plus universels, comme celui de dom Juan (La Nuech deis enganats, 1946). Ce théâtre, se heurtant à l’obstacle d’un public de moins en moins capable d’en comprendre la langue, s’achève sur un recueil et, dans ce recueil, sur une pièce qui annonce sa fin : Gertrud o la mòrt dau teatre, dans Teatre claus (1969). Grâce à sa rencontre avec le metteur en scène et comédien André Neyton, directeur du Centre dramatique occitan de Provence, Lafont reprend confiance dans la possibilité d’un théâtre occitan, bilingue pour être plus accessible, se présentant ouvertement comme un acte de démystification brechtienne et d’intervention militante. De là cette seconde période jalonnée par des pièces comme Dom Esquichòte o lo Torn de Provença de Bautesar (1973), Lei Cascavèus (1976), La Croisade (1983).

Son œuvre narrative est fondamentale : 25 titres, entre romans, nouvelles et témoignages. Le roman initial, La Vida de Joan Larsinhac (1951), marque une étape essentielle dans la prose occitane : il raconte dans une langue sobre les tourments d’un jeune étudiant pendant la dernière guerre, tout en s’opposant à la narration folklorique de tradition félibréenne. Pour la première fois sans doute, la prose occitane explore un passé si immédiat qu’il est encore présent. Le roman sera d’ailleurs suivi, comme en écho, par La Grava sul camin (1956) de Jean Bodon, sur le même thème. Les romans suivants défrichent des genres dont certains sont encore inexplorés en occitan : par exemple le roman autobiographique (Lei Camins de la saba, 1965), le récit camarguais (Lei Maire d’anguilas, 1966, qui inverse tous les codes et thèmes du genre), la fiction apocalyptique (L’Icòna dins l’iscla, 1971, premier récit de fin du monde d’une longue série). L’écriture romanesque de Lafont explose littéralement pour expérimenter de nouvelles formes narratives dans le grand roman de génération La Festa, qui traverse l’Europe et les siècles (1983, deux volumes : Lo Cavalier de Març et Lo libre de Joan, auquel s’ajoute un troisième, Finisegle, en 1996). Ses divers thèmes, l’héroïsme problématique et ambigu, la révolution trahie, la mort (de l’homme, de la civilisation, de la langue) se retrouvent encore dans le magnifique Bertomieu (1986), monologue de l’apôtre qui découvre au moment du supplice que le ciel est vide et que son martyre sera vain. Ils se retrouvent encore dans L’Eròi talhat (2001), qui s’incarne dans l’hérétique Vanini et dans Henri II de Montmorency, rebelle au roi. Mais Lafont possède aussi une veine philosophique et humoristique à la Voltaire, dont procèdent, par exemple, Insularas (1996), Contes libertins e faulas amorosas (2000), Lo Fiu de l’uòu (2001), Lo Cèrcadieu (2007) et Lei Miraus infidèus (2002).

Il suffira de consulter notre choix bibliographique pour prendre conscience de la curiosité universelle, de la culture encyclopédique et de la formidable créativité de Robert Lafont, qui semble avoir vécu plusieurs vies en une. Son œuvre, tant littéraire que scientifique, constitue l’un des sommets de la culture occitane, à laquelle il a voué sa vie.

Plus Janet avançait dans ses années…

Plus Janet avançait dans ses années, plus il pensait que c’est un destin bien cruel d’avoir pour seuls désirs les frustrations d’un père.
Il s’était élevé, orphelin de mère à la naissance, dans les jupes crasseuses et déchirées d’une nourrice, avec trois garnements et une fillette que la femme avait eus d’un homme ou d’un autre du petit village : du forgeron, savait-on pour l’un, du curé, disait-on pour le dernier né. Quand il vint à éclore et entra dans le monde sur la vague de sang qui emporta la pauvre accouchée, l’auteur, entre tous ses jours, de ce premier jour malheureux, était déjà parti pour la guerre au bout du monde : dans l’île de Candie ou aux bouches du Nil. Le poupon était plus gros que de coutume, il venait cul devant, le cordon entortillé autour du cou, s’étouffant déjà. La nourrice le désembobina, le sortit de sa mère, lui appliqua la gifle salvatrice sur le plein de sa personne. Il hurla si fort qu’on l’entendit de Reus.

Quinze plus tard, de Reus il ne connaissait que les remparts lointains, insérés l’été dans le bleu des plantations de noisetiers. Plus au fond du monde, il apercevait depuis la colline une plaine argentée appelée mer, sans autre limite que la lumière des aubes. Au-dessus de sa vie il avait la Massara, une montagne d’yeuses, rouvres et chênes-liège, et peut-être rien derrière. Là-haut, l’hiver, hurlait le loup, mais le loup, comme disent les bergers, il ne l’avait pas entendu péter dans une sonnaille.

Son univers était fait d’une maison de maître sans porte, avec des meurtrières ébréchées pour fenêtres, qui accompagna sa croissance de sa ruine, du figuier sur le puits qui l’affriandait de bourjassottes noires blessées de rouge, de la forge, son odeur de fer qui fume, les conversations qui s’y tiennent le soir, et de la fraîcheur de plâtre de la petite église où se retrouvaient le dimanche les cinq hommes, six femmes, quinze enfants plus un curé qui composaient ce centre du monde bien peu rayonnant. Comme il avait pris du bon sens, mais pas assez pour que lui vînt l’idée de franchir les bornes du coutumier, il trouvait cette existence tout à fait normale et ne songeait à aucune autre. Il ne se demandait pas qui assurait sa subsistance. Il devait apprendre un peu plus tard que son père en partant lui avait laissé quelques rentes dans la contrée, que relevait un certain maître Penyafort, notaire à Reus. Bien sûr, l’homme s’en gardait pour lui la plus belle part en toute connaissance du droit, mais il en faisait porter par le curé quelques piécettes trimestrielles à la nourrice : par ce moyen, non seulement Janet, mais toute la petite famille assouvissait sa soif et sa faim. Il n’eut jamais de chaussures, mais ne mourut pas de froid dans les gros hivers. Il n’avait jamais goûté d’autre viande que de porc ou de gibier, et encore pas souvent, mais avec des raves et de la bouillie il apaisait chaque jour son appétit de jeune animal. Aussi devint-il corpulent comme un sanglier et fort comme un taureau. Fils d’un Joan, on l’appelait Janet et, par manière de rire, Sire Janetas.

Par mandat exprès du père, le curé Dom Ramon lui avait enseigné les grandes lettres et dix mots de latin de messe. Cela ne suffisait pas pour connaître Rome. Il n’en savait pas plus sur l’Empire ni sur le royaume d’Aragon que servait le Joan du Pin à qui il devait la vie, une vie tout compte fait bienheureuse. À quatorze ans, un duvet sous le nez et même au menton et quelques giclées de foutre dans les culottes ne lui avaient encore rien révélé de l’amour. Avec les filles, dans les après-midis d’été, à l’ombre du figuier et au bord du puits, on se touchait, mais on ne poussait pas plus les indécences. Il avait appris des collègues, à la garde en garrigue, comment on enfile une brebis, mais n’avait pas encore établi le rapport logique entre l’ovin et le féminin. En somme, il vivait dans l’innocence édénique, en un petit paradis qu’il ne savait même pas catalan. Les raclées sur les compagnons de jeu ne lui avaient pas appris la guerre, et s’il entendait parfois parler de cette épidémie mangeuses de chrétiens, il s’en faisait l’idée d’une tempête, de l’averse qui écroule les terrasses sans que les prières de la nourrice ni le Christ du curé puissent l’arrêter.

La troisième mort, incipit, première partie d’Insularas, IEO «A tots », 1996.  Traduction de Jean-Claude Forêt.

Dau mai Janet anava dins seis ans…

Dau mai Janet anava dins seis ans, dau mai pensava qu’es una destinada fera d’aver per solei desiranças lei languisons d’un paire.

S’era abalit, orfaneu de maire a la naissença, dins lei faudas crassosas e espelhadas d’una baila, amb tres galapians e una drolleta que la femna aviá aguts d’un òme ou d’un autre dau vilatjon : dau fabre, se sabiá per un, dau capelan, se disiá per lo caganís. Quand crebèt l’uòu e intrèt dins lo mond sus l’onda de sang qu’emportèt la paura jacent, l’autor, entre totei sei jorns, d’aquest primier malastruc, era ja partit per la guerra au finimond : dins l’iscla de Càndia ò ai bocas de Nil. Lo ninet era gròs fòra costuma, veniá cuòu davant, la vedilha entortolhada au còu, que ja s’estofava. La baila lo desbobinèt, lo desmairèt, li mandèt lo bacèu sauvaire sus lo plen de sa persona. Badèt que l’ausigueron de Reus.

Quinze ans puei, de Reus coneissiá que lei barris luenchs, inserits d’estiu dins lo blau dei plantats d’avelaniers. Pus au fond dau mond, desvistava dempuei lo serre una plana argentala dicha mar, sens confinha que la lutz deis aubas. En subre de sa vida aviá la Massara, una montanha en euses, siures e roves, e ren benlèu detràs. Ailamont, d’ivern, udolava lo lop, mai lo lop, coma dison lei pastres, l’aviá pas eu ausit petar dins una sonalha.

Son univers era fach d’un ostau de mestre sens ges de pòrta, amb d’arquieras embrecadas per fenestras, qu’acompanhèt son creis de son desgrun, de la figuiera sus lo potz que l’apetissava de borjassòtas negras cretadas de roge, de la farga, son odor de ferre que tuba, lei conversas que se i tenon lo vespre, e d’una frejor engipada de gleiseta ont se retrobavan lo dimenge, lei cinc òmes, sieis femnas, quinze enfants e un capelan que compausavan aqueu centre de mond gaire raionat. Coma aviá pres d’eime, mas pas pro per que i venguesse l’idea de passar lei raras dau costumier, trobava l’existéncia antau ren que normala e pensava pas a ges d’autra. Se demandava pas cu li regalava lo viure. Deviá aprene un pauc pus tard que lo paire en partent i aviá laissat quauquei rendas dins l’encontrada, que lei levava un cert Mestre Penhafòrt, notari a Reus. Segur que l’òme se’n gardava la part bela en tota coneissença dau drech, mai ne fasiá portar per lo curat quauquei pecetas trimestrialas a la baila : a aqueu canau non solament Janet, mai tota la familheta se contentava la set e la fam. El aguèt jamai de cauçaduras, mai moriguèt pas de freg dins lei gròs iverns. Aviá jamai tastat autra carn que de pòrc ò de sauvatgina, e mai pas sovent, mai amb de rabas e de farinetas apasimava quotidianament son golauditge de bestiari jove. D’aquí que venguèt corporent coma un singlar e fòrt coma un taur. Fiu d’un Joan, li disián Janet, e, maniera de rire, En Janetàs.

Per mandat esprès dau paire, lo capelan Dòm Ramon i aviá ensenhat lei letras grandas e detz paraulas de latin de messa. Aquò valiá pas per entresenhas sus Roma. Ne sabiá pas mai sus l’Emperi ni sus lo reiaume d’Aragon que servissiá lo Joan dau Pin en cu deviá la vida, una vida tot comptat benaürosa. Ai catòrze ans una borreta sota lo nas e mai au menton e quauquei petadas de fotra dins lei braias i avián encara ren revelat de l’amor. Amb lei drolletas, dins lei tantossadas estivencas, a l’ombra de la figuiera e au ras dau potz, se tocavan, mai butavan pas pus luenh leis indecéncias. Dei collegas aviá aprés, a la gàrdia en garriga, coma se quilha una feda, mas aviá pas encara menat lo repòrt logic dau fedum au femelan. En soma, viviá dins l’innocéncia edenica en un paradiset que sabiá pas quitament catalan. De rostar lei companhs de jòc, aquò i aviá pas aprés la guerra e s’entendiá de còps parlar d’aquela maganha manjacrestians, se ne fasiá l’idea d’un temperi, de la ramada qu’enrebala lei faissas sens que lei preguieras de la baila ni lo Crist dau capelan la pòscan arrestar.

Lo tèrç morir, incipit, première partie d’Insularas, IEO «A tots », 1996, p. 6-8.

Églogue

Si je dis plainte
j’entends dans ma voix la charrette qui gémit
à s’arracher de l’ornière.
Si je parle des cavernes que j’ai en moi
ma mémoire erre dans la forge
comme une odeur de feu mouillé.
Mais si c’est pour la grotte lumineuse
du ciel où l’été bat sa charge
je convoque les battoirs à la rivière
des sonores lavandières
et pour la joie les magnaneries suspendues
à un fouillis de rayons
où on lit le temps au passage des nuages.
Ainsi chez moi je me perds et retrouve
à la chronique des éteules
ou à la patience de l’eau dans les biefs.
Et je ne sais me dire
que dans ce rapport encore virgilien
du bourgeon à l’homme et de la pluie aux semailles.
Pour un cycle astronomique
le cadran des tournesols me conseille.

Cosmographia monspesullanensis, « Eglòga I », tròç, Jorn, 2000, p. 28. Traduction de l’auteur.

Eglòga

Se dise gèmec
entènde dins ma vòtz la carreta que crida
desrabada au rodan.
Se parle d’aquelei baumas qu’ai au dintre
lo sovenir trèva una farga a l’escurina
coma una odor de fuòc banhat.
Mai s’es per la caforna luminosa
dau cèu ont l’estiu bat chamada
convòque lei bacèus a la ribiera
dei bugadieras restontidosas
e per la gaug ai lei manhanariás penjadas
a un forfolh de rais
ont se legís lo tèmps au passatge dei nívols.
Antau m’esmarre au mieu ont me tòrne trobar
a la cronica dei restobles
ò la paciéncia de l’aigueta ai besalieras.
Non sabe pas me dire
que dins aqueu repòrt encara virgilian
de greu a òme e de plueja a semenças
e per un cicle astronomic
a la mòstra dei virasoleus me confise.

Cosmographia monspesullanensis, « Eglòga I », tròç, Jorn, 2000, p. 29.

I

Le seul pouvoir celui de dire.
Dire doux : l’araignée
peigne le soleil
sur le pont de l’aurore.
Dire dur : la montagne
est comme un fruit amer
qui agace les sources.
Dire vaste : la mer
a posé ses deux mains
sur l’échine du monde.
Dire ami : l’amarine.

Ma langue est devant moi
aussi nue qu’une fille.

« Dire l’òme lo sègle. La lenga d’òc », Poèmas 1943-1984, Montpeyroux, Jorn, p. 117.

I

Lo sol poder es que de dire.
Dire doç : una aranha
penchena lo solèu
sus lo pònt de l’aubeta.
Dire fèr : la montanha
es una frucha amara
qu’enteriga lei sòrgas.
Dire larg : la marina
a pausat sei doas mans
sus l’esquinau dau mond.
Dire amic : l’amarina.

La lenga es davant ieu
nusa coma una dròlla.

« Dire l’òme lo sègle. La lenga d’òc », Poèmas 1943-1984, Montpeyroux, Jorn, p. 117.

« Lo sol poder es que de dire» seguit de « Eglòga »| 1:50

Robert Lafont – Bibliographie

On trouvera la bibliographie la plus complète, établie par François Pic, à la fin du volume Robert Lafont, le roman de la langue, actes du colloque de Nîmes et d’Arles des 12-14 mai 2000 réunis par Danielle Julien, Claire Torreilles et François Pic, 2005. Toulouse, Centre d’études de la littérature occitane/Bordeaux, William Blake.

Robert Lafont – Œuvre poétique

  • 1946 : Paraulas au vielh silenci / Paroles au vieux silence, Toulouse, IEO « Messatges ».
  • 1957 : Dire, Toulouse, IEO « Messatges ».
  • 1962 : Pausa cerdana / Pose cerdane, Marseille, Action poétique.
  • 1963 : L’ora, revue OC.
  • 1974 : Aire liure. Tria de poëmas : 1951-1973/ Air libre. Choix de poèmes, Honfleur, P.J. Oswald.
  • 1984 : Lausa per un soleu mòrt e reviudat / Écrit pour un soleil mort et ressuscité, illustré par Alain Clément et Claude Viallat, Nîmes, Jorn.
  • 1998 : La Gacha a la cisterna / Le Guetteur à la citerne, Montpeyroux, Jorn.
  • 2000 : Cosmographia monspessulanensis, Montpeyroux, Jorn.
  • 2004 : Lo viatge grand de l’Ulisses d’Itaca, Montpeyroux, Jorn. Traduction de la partie centrale de l’Odyssée.
  • 2011 : Poèmas 1943-1984, Montpeyroux, Jorn.
  • 2014 : The Watcher at the Cistern/La Gacha a la Cisterna, Montpeyroux/Montpellier, Jorn/PEN-Club de lenga d’òc. Traduction anglais de Marie-Christine Rixte.
  • Robert Lafont – Œuvre en prose

    • 1951 : Vida de Joan Larsinhac, Toulouse, IEO. Réédition 1978 IEO «A tots ».
    • 1965 : Li Camins de la Saba : cronica, Toulouse, IEO. Réédition 1978 IEO «A tots ».
    • 1966 : Li Maire d’Anguilas, Toulouse, IEO. Réédition 1979 IEO «A tots ».
    • 1968 : Tè tu tè ieu : conte filosofic, Toulouse, IEO. Réédition 1978 IEO «A tots ».
    • 1971 : L’icòna dins l’iscla, Toulouse, IEO. Réédition 1978. IEO «A tots ».
    • 1972 : Lo Sant Pelau, Nîmes, Cap e Cap. Publié sans nom d’auteur.
    • 1974 : Tua culpa, Toulouse, IEO, «A tots ».
    • 1978 : La primiera persona : vint contes, Lyon, Fédérop.
    • 1983 : Lo decameronet, Enèrgas (Valderiès), Vent Terral.
    • 1983 : La Festa. 1, Lo cavalier de Març, Église-Neuve-d’Issac, Fédérop/Paris, Le Chemin vert.
    • 1951 : 1983 : La Festa. 2, Lo libre de Joan, Église-Neuve-d’Issac, Fédérop/Paris, Le Chemin vert.
    • 1986 : Bertomieu : parabòla, Lyon, Fédérop.
    • 1989 : La confidéncia fantasiosa ò la passejada de Lagrífol, Église-Neuve-d’Issac, Fédérop/Nîmes, Marpoc.
    • 1991 : Chronique de l’éternité : fiction, postface de Philippe Gard, Église-Neuve-d’Issac, Fédérop.
    • 1991 : La reborsiera, Église-Neuve- d’Issac, Fédérop.
    • 1991 : Temps tres : petites passejades històriques per als escamarlats de la frontera / Petitas passejadas istoricas pels escambarlats de la frontiera, Perpignan, Trabucaire. Texte en occitan et traduction catalane de l’auteur en regard.
    • 1992 : L’Enclaus, IEO «A tots ».
    • 1996 : La Festa. 3, Finisegle, Église-Neuve-d’Issac, Fédérop.
    • 1996 : Insularas : doas faulas (Lo terç morir. Amfícolpos), Toulouse, IEO «A tots ».
    • 2000 : Contes libertins e faulas amorosas, Canet, Trabucaire.
    • 2001 : L’eròi talhat, Canet, Trabucaire.
    • 2002 : Lei Miraus infidèus : sèt còntes fantastics, Toulouse, IEO «A tots ».
    • 2003 : Nadala : cònte immediat, Nîmes, MARPOC.
    • 2005 : Lei vidas d’Atanasi, Pau, Reclams.
    • 2008 : La cosmocritica : dètz istòrias pèr nòstre temps, Puylaurens, IEO.
    • Robert Lafont – Théâtre

      • 1958 : Lo pescar de la sépia : moralitat d’un acte, Toulouse, IEO.
      • 1959 : La loba ò la frucha di tres aubas : peça de tres actes, Avignon, Aubanel.
      • 1967 : Cinc peçòtas pèr passatèmps, Nîmes, IEO-Gard. Contient : Lo marit maugrat se de Carles Camprós. La caritat ; La pausa café de Joan Jornòt. La nuech dis enganats de Robert Lafont. La Santa Celestina d’Ernest Vieu.
      • 1967 : Los ventres-negres : comèdia fòrça liura liurament adaptada dels Acarnians d’Aristofanes, en dos actes, Nîmes, IEO-Gard.
      • 1969 : Teatre Claus, Toulouse, IEO.
      • 1973 : Dòm Esquichòte ò lo torn de Provença de Bautesar, mise en scène par le Centre dramatique occitan de Provence, Ardouane, 4 Vertats.
      • 1977 : La révolte des « cascavèus », Toulon, Centre dramatique occitan de Provence.
      • 1983 : La croisade., création avril 1983 du Centre dramatique occitan, Aix-en-Provence, Édisud.
      • 1984 : Teatre d’oc al sègle 20. Max Rouquette, Robert Lafont, François Dezeuze. Recueil préparé́ et présenté́ par Philippe Gardy, Montpellier, Centre régional de documentation pédagogique.
      • Robert Lafont – Essais historiques et politiques

        • 1967 : La Révolution régionaliste, Paris, Gallimard.
        • 1968 : Sur la France, Paris, Gallimard.
        • 1971 : Clefs pour l’Occitanie, Paris, Seghers. Réédition 1977, 1987.
        • 1971 : Décoloniser en France, Paris, Gallimard.
        • 1973 : Lettre ouverte aux Français d’un Occitan, Paris, Albin Michel.
        • 1967 : La Révolution régionaliste, Paris, Gallimard.
        • 1974 : La revendication occitane, Paris, Flammarion.
        • 1976 : Autonomie. De la région à l’autogestion, Paris, Gallimard.
        • 1979 : Nani Monsur, Energas, Vent Terral.
        • 1989 : Lettres de Vienne à un ami européen, Avignon, Aubanel.
        • 1991 : Temps tres [Temps trois], Perpignan, Trabucaire.
        • 1991 : Nous, Peuple Européen, Paris, Kimé.
        • 1991 : Nosaltres, el poble europeu : compendi de la històri de la casa comuna destinat als seus vells i nous habitants. Traduction du précédent par Victor Compta, Barcelone, Edicions 62.
        • 1993 : La Nation, l’État, les Régions, Paris, Berg international.
        • 1997 : Le coq et l’oc : apologue, Arles, Actes Sud.
        • 1999 : Pecics de mièg-sègle, Gardonne, Fédérop.
        • 2003 : Petite istòria europèa d’Occitània, Canet, Trabucaire.
        • 2007 : Prémices de l’Europe, Cabris (06), Sulliver.
        • 2008 : L’État et la langue, Cabris (06), Sulliver.
        • Robert Lafont – Études de littérature moderne ou générale

          • 1954 : Mistral ou l’Illusion, Paris, Plon. Réédition revue et corrigée : 1980, Valdériès, Vent Terral.
          • 1960 : Petite anthologie de la Renaissance toulousaine de 1610 : Bertrand Larade, Guillaume Ader, Pierre Godolin, Avignon, Aubanel.
          • 1970 : Nouvelle histoire de la littérature occitane (avec Christian Anatole), deux volumes, Paris, PUF. Traduction catalane de Maria Aurèlia Capmany et Xavier Romeu Coberta : Història de la literatura occitana, deux volumes, Barcelone, edicions Dopesa, 1974.
          • 1970 : Renaissance du sud. Essai sur la littérature occitane au temps d’Henri IV, Paris, Gallimard « les Essais ».
          • 1974 : Baroques occitans. Anthologie de la poésie en langue d’oc – 1500-1660, Avignon, Aubanel. Réédition 2002, Montpellier, Centre d’études occitanes-PULM.
          • 2004 : Le sud ou l’autre. La France et son midi, Aix en Provence, Édisud.
          • Robert Lafont – Études d’histoire et de littérature médiévales

            • 1967 : Compendion de l’Abaco de Francés Pellos,  texte établi d’après l’édition de 1492 par Robert Lafont, avec un commentaire philologique ; commentaire mathématique de Guy Tournerie, Montpellier, Faculté des lettres et sciences humaines.
            • 1972 : Trobar. XIIe, XIIIe siècles. Soixante chansons de troubadours situées et annotées, avec une étude sur la langue et le texte du trobar et un lexique. Montpellier, Centre d’études occitanes.
            • 1979 : Las cançons dels trobadors. Melodias publicadas per Ismaël Fernandez de la Cuesta ; tèxtes establits per Robert Lafont amb una revirada alemanda, anglesa, castelhana e francesa. Toulouse, IEO. Autre tirage en 1980.
            • 1991 : La geste de Roland. 2 volumes : tome 1, L’épopée de la frontière ; tome 2, Espaces, textes, pouvoir, Paris, L’Harmattan.
            • 1992 : Le Chevalier et son Désir. Essais sur les origines de l’Europe littéraire. Paris, Kimé.
            • 1997 : Histoire et anthologie de la littérature occitane. Tome 1, L’âge classique, 1000-1520. Montpellier, Presses du Languedoc.
            • 1999 : La Chanson de Sainte Foi. Texte occitan du XIe siècle édité, traduit, présenté et annoté Genève, Droz.
            • 2002 : La source sur le chemin. Aux origines occitanes de l’Europe littéraire. Paris, L’Harmattan.
            • 2005-2007 : Trobar [Anthologie de la poésie occitane médiévale]. 4 volumes : 1. L’explosion. 2. Les maîtres. 3. L’âge classique. 4. La survie. Biarritz, Atlantica/Pau, Institut occitan.
            • Robert Lafont – Études de linguistique

              • 1951 : Phonétique et graphie du provençal. Essai d’adaptation de la réforme linguistique occitane aux parlers de Provence, Toulouse, IEO. Réédition en 1960.
              • 1967 : La phrase occitane. Essai d’analyse systématique, Paris, PUF.
              • 1971 : L’ortografia occitana : sos principis, Montpellier, Centre d’études occitanes. Réédition Montpellier, CRDP, 1983.
              • 1976 : Introduction à l’analyse textuelle (avec Françoise Gardès-Madray), Paris, Larousse, collection « Langue et Langage ».
              • 1978 : Le travail et la langue, Paris, Flammarion.
              • 1983 : Éléments de phonétique de l’occitan, Valdériès, Vent Terral. Réédition 2004.
              • 1990 : Le dire et le faire, textes de Robert Lafont réunis par Jacques Brès et Françoise Gardes-Madray, Montpellier, Groupe de Recherche en linguistique praxématique (Université́ Paul-Valéry).
              • 1994 : Il y a quelqu’un : la parole et le corps, Montpellier, Praxiling (Université́ Paul-Valéry).
              • 1997 : Quarante ans de sociolinguistique à la périphérie, recueil de textes 1952-1997. Paris, L’Harmattan.
              • 2000 : Schèmes et motivation : le lexique du latin classique, Paris, L’Harmattan.
              • 2001 : Praxématique du latin classique, Paris, L’Harmattan.
              • 2004 : L’être de langage. Pour une anthropologie linguistique., Limoges, Lambert-Lucas.
              • 2006 : La motivation postérieure et nasale du schème en sémitique. Une approche par l’arabe classique, Limoges, Lambert-Lucas.
              • Robert Lafont – Discographie

                • 1965 : Gui Broglia canta Robert Lafont, Section du Gard de l’Institut d’Etudes Occitanes. Disque microsillon 33 tours.
                • 2000 : Morceaux choisis dits par l’auteur, Vendargues, Aura-Trésors d’Occitanie.
                • 2005 : Dire. Poèmas de Robert Lafont mis en musique et chantés par Jan-Mari Carlotti, avec Michel Marre. Arles, Mont-Jòia.
                • Robert Lafont – Traduction françaises et anthologies

                  • 1982 : L’icône dans l’île, traduit de l’occitan par Philippe Gardy et Bernard Lesfargues, Lyon, Fédérop.
                  • 2000 : La Festa/La Fête de Robert Lafont, extraits présentés et traduits par Danielle Julien. Biarritz, Atlantica/Pau, Institut Occitan.
                  • 2008 : Le Petit Décaméron. Traduction du Decameronet, par Danielle Julien, Perpignan, Trabucaire.
                  • 2010 : Imatges et vòtz/Images et voix, textes choisis et traduits par Claire Torreilles, préface de Jean-Claude Forêt, aquarelles originales de Robert Lafont. Livre disque : textes dits par Danielle Julien, Roland Pécout et Claire Torreilles, Montpellier. CRDP.
                  • Ouvrages sur Robert Lafont

                    • 1993 : Danielle Julien : Per legir La Festa de Robert Lafont, Montpellier, Centre d’études occitanes.
                    • 1994 : Danielle Julien : Études sur La Festa de Robert Lafont. Deux volumes, thèse de doctorat. Montpellier, Université Paul Valéry-Études occitanes. Édition en 1997 aux Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve-d’Ascq.
                    • 2003 : Marie-Hélène Bonafé : Robert Lafont, un impossible théâtre, ouvrage collectif. Montpellier, Auteurs en scène, Presses du Languedoc.
                    • 2005 : Danielle Julien, Claire Torreilles, François Pic éditeurs : Robert Lafont, le roman de la langue, actes du colloque de Nîmes et d’Arles des 12-14 mai 2000. Toulouse, Centre d’études de la littérature occitane/Bordeaux, William Blake.
                    • 2011 : Claire Torreilles et Marie-Jeanne Verny directrices, 2011 : Per Robèrt Lafont. Recueil d’articles sur RL. Numéro 50-51 de Lenga et país d’òc. Montpellier, CRDP.
                    • 2013 : Claire Torreilles éditrice : Robert Lafont, la haute conscience d’une histoire, actes du colloque de Nîmes des 26-27 septembre 2009 organisé par Gardarem la tèrra. Perpignan, Trabucaire.
                    • 2014 : « Table ronde : hommage à Robert Lafont », in Carmen Alén-Garabato, Claire Torreilles et Marie-Jeanne Verny, éditrices, Los que fan viure e treslusir l’occitan, Actes du Congrès 2011 de l’AIEO, Limoges, Lambert-Lucas. Contributions de M.C. Rixte, J.C. Forêt, D. Julien, A. Neyton, M.J. Verny, C. Lee, G. Agresti, E. Hammel, E. Marienstras.
                    • Robert Lafont – Archives

                      • Robert Lafont a déposé toutes ses archives au CIRDOC de Béziers. Voir description du fonds sur http://occitanica.eu/omeka/items/show/3242
                      • Robert Lafont – Filmographie

                        • Christian Passuello, 2001 : Robert Lafont, un écrivain dans le siècle, France 3 Sud, Béka, Image plus, Zanzibar, Agovision. Présentation sur http://www.dailymotion.com/video/xgp9q5_robert-lafont_creation.
                        • Robert Lafont – Sitographie

                          • Sur le site Canal U, Université de Toulouse-Le Mirail : Robert Lafont parle du Grand voyage d’Ulysse d’Ithaque : https://www.canal-u.tv/video/vo_universite_toulouse_le_mirail/robert_lafont_parle_du_grand_voyage_d_ulysse_d_ithaque.818
                          • Robert Lafont parle de Mirèio de Mistral : https://www.youtube.com/watch?v=WI_I24ejCiU « La poesia se camina, es una experiéncia fisica. »
                          • Film en hommage à Robert Lafont, poète et écrivain occitan (extrait) : https://vimeo.com/15764480
                          • Total Festum 2012 – Hommage à Robert Lafont et Jordi Pere Cerda : https://www.youtube.com/watch?v=upm_2I0xL50 (NB : seul le son est disponible).